EEnn ddiirreecctt PARU DANS N°841 • Mars 2020 En bref Le fonds Eiffel Gaz Vert vient d’être lancé et financera entre 50 et 100 unités de méthanisation. L’investissement ira de quelques centaines de milliers d’euros jusqu’à 10 M€ par opération. En proposant un financement minoritaire, le fonds Eiffel Gaz Vert préservera le contrôle des industriels et des agriculteurs sur leurs projets. Danfoss Chauffage : de belles ambitions pour la France Une délégation de la direction de Danfoss Chauffage s’est rendue dans les locaux du siège français, à Voisins-le-Bretonneux. L’occasion de faire le point sur l’activité chauffage et les ambitions du groupe en France avec Lars Tveen, président. Spécialiste des solutions destinées à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à la réduction de la consommation des énergies fossiles, le distributeur Axdis a annoncé l’implantation de sa nouvelle base logistique à Corbas près de Lyon. Le ministère de la Transition écologique et solidaire a annoncé vouloir interdire le chauffage au fioul dans les bâtiments de l'Etat et ce dès 2020. Cette décision a fait réagir la Fédération française des combustibles, carburants & chauffage qui appelle « le gouvernement à mettre en place des mesures imposant l’utilisation du biofioul dans les marchés publics ». Le géant Vinci Energies a fait l’acquisition du groupe Sanitherm, composé de Sanitherm Vannes, Sanitherm Quimper, ATV et Kemperclim, spécialisé dans les travaux d'installation de chauffage. Le médiateur national de l’énergie est de plus en plus souvent saisi pour des litiges relatifs à des démarchages abusifs : 1 883 saisines en 2019 contre 1 416 en 2018. La proportion de ménages déclarant avoir été sollicités pour la souscription d’une offre de fourniture d’électricité ou de gaz naturel est passé de 36 % en 2017 à 61 % en 2019. A quand la fin du démarchage à domicile ? Lars Tveen, président de Danfoss Chauffage ; Olivier Fernandes, directeur Ventes et Marketing Danfoss Chauffage France ; Francisco Azcona, vice-président Ventes et Marketing Danfoss Chauffage France ; Paolo Quagliotti, directeur Europe du Sud Danfoss Chauffage ; Eric Fauconnier, responsable Marketing produits Danfoss Chauffage France ; Emmanuel Asfaux, responsable Marketing, clients communication & digital Danfoss Chauffage France. CFP : Quelle a été la couleur de l’année 2019 pour le groupe ? Lars Tveen : Le groupe pèse plus de 6 milliards d’euros et a présenté des résultats très corrects en 2019. Nous sommes convaincus que le groupe n’a jamais été aussi prêt et pertinent au regard de l’environnement qui est le nôtre : face aux engagements que tous les pays ont pris dans l’optique de la réduction des émissions de carbone, la gestion des énergies tient une place centrale. Nous avons des solutions et la conviction que nous pouvons accompagner ces mutations. La transition énergétique est pour nous l’axe de développement prioritaire pour lequel nous voulons vraiment être un acteur de premier plan. Alors que la COP 21 et les suivantes mettent en avant le développement des énergies renouvelables, Danfoss essaie de promouvoir le message que d’autres actions, complémentaires et moins onéreuses, peuvent être hautement efficaces : commençons par gérer de façon plus efficiente les énergies existantes au sein des bâtiments. Quelle est la place du marché français dans l’activité chauffage ? L. T. : L’Europe représente 65 % de l’activité chauffage du groupe. La France est le 3e marché en Europe pour Danfoss, après l’Al- lemagne et le Royaume-Uni. Mais la France devrait bientôt être numéro 2, nous avons de belles ambitions dans votre pays ! Beaucoup d’investissements sont en train d’être réalisés sur les réseaux de chaleur, dont nous sommes un acteur important. Comment percevez-vous le marché français ? Est-ce que cette perception vous pousse à investir dans l’Hexagone ? L. T. : En France, nous voyons qu’il existe une vraie volonté politique d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui se matérialise par des actions concrètes. Dans d’autres pays européens, la volonté existe aussi mais elle ne se traduit pas toujours dans les faits. La dernière fois que nous sommes venus en France, il y a six ans, le marché des réseaux de chaleur couvrait 4 % des besoins énergétiques. Aujourd’hui, cette part est passée à 6 % et sera bientôt autour de 11 %, selon les objectifs nationaux. Nous voyons bien que des mouvements s’opèrent et nous voulons en être acteurs. Oui, cela pousse à investir ! L’expérience et l’expertise de Danfoss sur les réseaux de chaleur sont reconnues. Au Danemark, ce sont 65 % des besoins qui sont couverts par les réseaux de chaleur. En outre, nous intervenons à toutes 12 N°841 • Mars 2020
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